Les élèves de 3ème1 ont découvert Black Boy, l’autobiographie de Richard Wright, ainsi que son adaptation scénique par Jérôme Imard (voir compte-rendu collaboratif ci-dessous).

Ils ont ensuite retrouvé Jérôme pour une série d’ateliers visant à travailler l’articulation et la lecture expressive d’un texte. Au terme de ce travail, ils ont enregistré au Sax quelques extraits du texte. Voici le résultat final. Bonne écoute !

Compte-rendu du spectacle « Black Boy »

Le spectacle intégrait trois artistes : un comédien, un dessinateur et un musicien. Chacun contribuait à sa manière à donner vie au récit.

La narration

Le narrateur donnait corps au texte et aux personnages grâce aux intonations qu’il mettait dans sa voix, aux gestes et aux mimiques qui accompagnaient sa lecture. Il était capable d’exprimer plusieurs émotions, parfois à la suite dans certains dialogues, parvenant à changer de tonalité très rapidement, passant d’un personnage à un autre de façon convaincante. Chaque personnage avait une voix particulière, un caractère propre. Jérôme Imard arrivait à enchaîner les voix sans difficultés. Ce n’était pas un simple narrateur : il jouait, bougeait, faisait des gestes afin de se mettre dans la peau du personnage. Il animait ses personnages, c’était un acteur autant qu’un narrateur.

Le dessin

Les dessins, réalisés par Jules Stromboli, permettaient d’illustrer certaines scènes. Diverses techniques permettaient de donner du mouvement et de la force aux illustrations (système de calques superposés, utilisation de liquide pour effacer ou transformer un dessin etc.). Certains dessins s’animaient (un combat de boxe, un cambriolage, l’entrée dans un bar, le départ vers le Nord) avec des effets de perspective. La technique et la vitesse d’exécution du dessinateur, passant d’une scène à une autre avec fluidité grâce à un système de calques, étaient vraiment impressionnantes. Les talents de Jules Stromboli ont fait l’unanimité parmi les élèves et leurs accompagnateurs.

La musique

Pour ajouter encore un peu de rythme au spectacle, le musicien Olivier Gotti jouait de la guitare lapsteel, une guitare particulière originaire d’Hawaï jouée assis à plat sur les cuisses avec une barre d’acier, rappelant les sonorités typiques du blues traditionnel, né dans le Sud des États-Unis en pleine ségrégation, tout comme Richard Wright. Le rôle de la musique n’était pas seulement d’accompagner la narration mais de transmettre les émotions des personnages comme la colère ou la tristesse, ou encore d’assurer les transitions pour ne pas laisser de silence durant le spectacle. La musique répondait par moments à la narration, assurant des relais à d’autres.